Portrait photographique de Laurent Grison - Quentin Bertoux ©Tous droits réservés
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Parallèlement à son engagement en littérature (création littéraire et critique littéraire), Laurent Grison se consacre à l’histoire de l’art et à la critique d'art. Professeur agrégé, titulaire d'un doctorat (université Paris Diderot - Paris 7) et enseignant-chercheur doublement qualifié en Histoire de l'art (section 22 du Conseil National des Universités, CNU) et Arts plastiques, esthétique, architecture, musicologie, sciences de l'art (section 18 du CNU), il est associé à plusieurs équipes de recherche (équipes universitaires et CNRS). Il est ou a été membre du jury de plusieurs concours, dont celui de l’agrégation externe d’Arts plastiques. Il est chevalier de l’Ordre des Palmes académiques.
Portrait de Laurent Grison - Photographie : Sypko Stheeman©Tous droits réservés
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Laurent Grison est membre de l'Association internationale des critiques d’art (A.I.C.A.), créée en 1948-1949 en tant qu’organisation non-gouvernementale sous l’égide de l’UNESCO dans le but de soutenir la critique d’art dans les diverses formes de ses activités, à l'échelle mondiale, et d’offrir un cadre professionnel et intellectuel d’échange et d’action des spécialistes de l’art moderne et contemporain.
Il est aussi membre de l'Association Internationale de la Critique Littéraire (A.I.C.L.), organisation non gouvernementale accréditée auprès de l'UNESCO (depuis 1971). Cette association, s'inspirant des idées de l'humanisme, a pour objet de resserrer les liens non seulement entre les critiques littéraires, journalistes, universitaires de tous les pays, mais également avec des créateurs afin d'étudier en commun les problèmes concernant la fonction de critique, d'organiser des rencontres, d'encourager les traductions et de procéder à des publications.
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Laurent Grison intervient dans diverses structures comme l'Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1), l'Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, l'Université Paris Diderot (Paris 7, Université de Paris), l’Université Paris-Sorbonne Paris-IV (Faculté des lettres de Sorbonne Université), l'Université Jean-Moulin-Lyon-III, l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier, l'École normale supérieure de Lyon (Institut français de l'éducation), l’École nationale des Beaux-Arts de Lyon, l’Université Grenoble Alpes, Université Jean Monnet (Saint-Etienne), Université Clermont Auvergne, l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, le Conservatoire à Rayonnement Régional (Cité des Arts) de Montpellier Méditerranée Métropole, et d'autres...
Il est aussi invité à donner des conférences (domaine littéraire et histoire de l'art), en France et à l'étranger, dans des institutions, notamment l’Université de tous les savoirs (Paris), le Festival de l'histoire de l'art (Fontainebleau), l'Institut français d'Écosse (Royaume-Uni), la Villa Gillet (Centre d'analyse et de diffusion de la pensée et des Arts contemporains, Lyon), les Journées Paul Valéry (musée Paul Valéry, Sète), des musées et des lieux d'exposition...
Laurent Grison contribue régulièrement aux colloques de l'Association Internationale de la Critique Littéraire (A.I.C.L.), en France et à l'étranger.
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Une conférence de Laurent Grison, intitulée Une approche géographique des images de l’art occidental, a été programmée par l'Université de tous les savoirs, à l'invitation du philosophe Yves Michaud, dans le cadre d’un cycle sur Les Interfaces : recherches faites aux frontières de plusieurs disciplines. Elle a été donnée à l’Université Paris Descartes (Paris 5) devant un public de 800 personnes, en 2002.
Filmée et enregistrée, la conférence a été diffusée intégralement sur France Culture, dans l’émission L’Éloge du savoir puis sur DVD, CD et VHS par le CERIMES-SFRS (Service du Film de Recherche Scientifique), 82 minutes, 2002.
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La posture intellectuelle de Laurent Grison le place délibérément à la convergence de plusieurs champs de la pensée : histoire de l’art, esthétique, littérature comparée, histoire de la musique, sémiologie… Sa méthode se fonde sur la confrontation d’œuvres de différents domaines de création : littérature, arts visuels, musique, etc. Il travaille : « à la genèse d’une pensée avec l’art plus que sur l’art, d’une pensée spéculative et imaginative ». Ses recherches portent notamment sur les formes fondamentales de l’espace dans l’art. Sur cette question, son ouvrage majeur est Figures fertiles, publié avec une Bourse d'écriture du Centre national du livre (Commission Art, dirigée alors par l'historien de l'art Daniel Arasse).
Le philosophe Yves Michaud écrit : « Laurent Grison démontre que les figures de l'échange ont leur signification spatiale mais aussi leurs valeurs symboliques. Elles disent le trivial, le risque et la peur, la rencontre, le choix, la crise, la droite et la gauche, les dieux des carrefours, la théâtralisation, les quatre vents, le choix moral ». L'historien de l'art et critique Pascal Bonafoux évoque, dans le Magazine littéraire (rubrique Art), le « foisonnement » de Figures fertiles : « Foisonnement où, comme dans une église baroque où l’on ne sait plus où commence le stuc au-delà du marbre, où la peinture prend le relais du stuc, les éléments qui semblent les plus disparates se fondent en un ensemble qui prend sens ». Laurent Grison souligne que son livre est « conçu comme un lieu d’expériences ». Il propose des concepts nouveaux (comme celui d’orbialisation) et en approfondit d’autres (comme ceux d’interspatialité et d’intertemporalité).
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Laurent Grison étudie aussi les relations complexes entre le lieu, le temps et la mémoire dans les arts. C’est l’objet de plusieurs contributions récentes à des ouvrages collectifs ainsi que de son livre Les Stries du temps. L’artiste, le lieu et la mémoire. Le lien entre celui-ci et les travaux d'Umberto Eco, notamment L'Œuvre ouverte (1962), est explicite. L’écrivaine Régine Detambel explique que le livre Les Stries du temps « se déguste en donnant à la fois l’impression de tout connaître et l’envie de tout vouloir connaître, du Paris hyperdescriptif de Georges Perec (in Tentative d'épuisement d'un lieu parisien, éditions Christian Bourgois) à Célesteville, la municipalité éléphantesque et calme habitée par Babar, d'Ubu à Victor Hugo via Dante et les calligrammes d'Apollinaire ». L'écrivain Alberto Manguel le considère comme « un fascinant entrecroisement de réflexions sur la littérature, l’art et la philosophie » et estime que les sept parties du livre, qui sont autant d’essais à part entière, « mettent au découvert les jeux que les artistes (et donc le public) font avec le temps et l’espace, qu’ils traduisent en mots, sons et couleurs ». Il ajoute que les « analyses des méthodes de travail de Borges, Britten ou même de l’auteur de Babar » permettent de « réfléchir à l’artificialité (voire la construction artistique) de nos visions spatiales et temporelles ».
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Dans le même esprit, Laurent Grison travaille sur les représentations de la ville et sur l'architecture. Il a, en particulier, étudié les aspects symboliques de la place Navone (Rome) à l’époque baroque ou encore la notion de ville-modèle dans les années 1930. Il a proposé divers concepts dont celui de haute place (conçu à partir de celui de haut lieu, développé par l’historien Pierre Nora) dans une étude sur les usages politiques et spectaculaires de la place de la République (Paris) en 1958 ou encore celui de bas lieu pour Aldeburgh (dans l’opéra Peter Grimes de Britten).
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Les recherches de Laurent Grison portent, parallèlement, sur les enjeux de la diplomatie culturelle et des politiques culturelles au XXe siècle. Une partie de ses travaux dans ce domaine a été publiée dans le livre : Entre rayonnement et réciprocité. Contributions à l’histoire de la diplomatie culturelle (Publications de la Sorbonne). Il a défriché un champ d’étude peu fréquenté, celui de la diplomatie culturelle du gouvernement de Vichy, et analysé, par exemple, le cas de l'Alliance israélite universelle, à partir des archives diplomatiques du Quai d’Orsay (Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères).
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Laurent Grison s'intéresse aussi au fait religieux et aux relations entre l'art et le sacré, y compris dans leurs formes les plus récentes.
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Essayiste et critique, il publie des textes sur des écrivains (Maeterlinck, Apollinaire, Alfred Jarry, Borges, Tristan Tzara, Perec...), des artistes (Degouve de Nuncques, Max Ernst, Sophie Calle, Bustamante, Seguí, Jean-Pierre Raynaud, Pignon-Ernest, Boltanski...) et des compositeurs (Debussy, Stravinsky, Britten, Poulenc, Steve Reich, Boulez...).
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Les travaux de recherche de Laurent Grison sont utilisés et diffusés dans le monde universitaire, en France comme à l'étranger. On peut citer Phillip John Usher, professeur associé à l’université de New York, qui reprend le concept d’orbialisation, notamment dans son livre : Errance et cohérence. Essai sur la littérature transfrontalière à la Renaissance (2010).
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On peut consulter la base de données bibliographiques internationale OCLC WorldCat qui recense les publications de Laurent Grison et les bibliothèques qui les conservent en France, en Europe et en Amérique du Nord : plus de 180 références à ce jour.
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